Qualité des eaux de pluie ? Le PNR des Grands Causses en précurseur

Laurent DANNEVILLE - Parc naturel régional des Grands Causses

Les eaux de surface et les eaux souterraines font l’objet de suivis minutieux. Mais qu’en est-il pour les eaux de pluie ? Contiennent-elles des minéraux ? De quelles substances se chargent-elles entre le nuage et le sol ? Dans ce domaine, la démarche initiée par le Parc naturel des Grands causses s’impose comme un exemple à suivre.

Précurseur en la matière, le Parc naturel régional des Grands Causses a mené une étude qualitative des eaux pluviales qui s’abattent sur le sud-Aveyron. Sur plus d’un an, son pôle Ressources naturelles et biodiversité a effectué des prélèvements à partir de trois postes pluviométriques.

Les résultats laissent apparaître une très faible teneur en minéraux. Une présence de nitrates (1,25mg/l en moyenne) nécessite l’attention.

Le réseau routier n’est pas sans incidence sur la qualité des eaux météoriques : des hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP), des sels (chlorure et sodium) et des pesticides ont été détectés, là encore en très faible quantité. Des études complémentaires devront permettre d’identifier leur provenance, qui peut fort bien être éloignée du sud-Aveyron. En tout état de cause, la qualité des eaux pluviales sur le territoire ne prête pas à la moindre inquiétude.

Fort de cette démarche expérimentale, le Parc des Grands Causses a proposé à l’Agence de l’Eau que des études analogues soient effectuées sur l’ensemble du bassin Adour-Garonne. En matière de précaution environnementale, le Parc n’est pas né de la dernière pluie.

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